Vers une nouvelle hausse des taux

Description de l'article de blog :Découvrez une analyse complète et accessible de l’évolution des taux de crédit immobilier en 2025. Pourquoi les taux remontent-ils ? Quel impact sur la capacité d’emprunt des ménages et sur le marché immobilier à Élancourt, Maurepas et dans les Yvelines ? Cet article décode les enjeux économiques, les changements dans les types de prêts accordés et les perspectives d’évolution jusqu’en 2026, afin d’aider vendeurs et acquéreurs à mieux comprendre la conjoncture.

Alrick GILLET – Conseiller Immobilier Iad France – Élancourt & alentours

11/17/20256 min read

Marché immobilier 2025 : pourquoi les taux de crédit repartent à la hausse

Depuis l’automne, la hausse des taux de crédit immobilier est devenue bien visible. Pourtant, elle a commencé plusieurs mois plus tôt, discrètement au départ, avant de s’ancrer durablement dans le paysage financier. Cette remontée progressive n’a pas suffi à casser la reprise observée sur le marché du crédit et sur la plupart des segments de l’immobilier résidentiel. Elle pèse cependant de plus en plus lourd sur la capacité d’achat des ménages, déjà fragilisés par un environnement économique et politique complexe.
Plongeons dans cette conjoncture pour comprendre les enjeux du moment, y compris pour les acquéreurs d’Élancourt, Maurepas et plus largement des Yvelines.

Une hausse des taux déjà bien installée

En octobre, selon l’Observatoire Crédit Logement/CSA, le taux moyen des crédits immobiliers a atteint 3,14 %, confirmant la fin de la période de stabilité observée entre avril et août. Si la hausse semble modérée en apparence — seulement 7 points de base en deux mois — elle masque pourtant un phénomène plus profond touchant les produits les plus utilisés par les emprunteurs.

Les prêts « phares » sont les plus touchés

Dès avril 2025, les prêts à 15, 20 et 25 ans ont amorcé une remontée que le taux moyen ne reflète qu’en partie. Entre mars et octobre :

  • Les prêts à 25 ans ont augmenté de 12 points de base.

  • Les prêts à 20 ans ont progressé de 16 points de base.

  • Les prêts à 15 ans, eux, n’ont pris que 4 points.

Cette dynamique s’explique par un contexte général dominé par les incertitudes économiques, géopolitiques et financières. Les taux obligataires sont orientés à la hausse, tandis que la Banque centrale européenne maintient ses taux directeurs inchangés depuis juin, malgré un ralentissement de l’inflation.

Des banques obligées d’arbitrer

Dans cet environnement tendu, les établissements bancaires doivent trouver un équilibre délicat :
🔹 augmenter leurs taux pour préserver leurs marges et renforcer leurs fonds propres,
tout en
🔹 évitant de fragiliser davantage des ménages dont la solvabilité diminue.

C’est cet arbitrage constant qui explique la hausse mesurée mais continue des taux depuis plusieurs mois, y compris à Élancourt et Maurepas où les primo-accédants et jeunes ménages sont particulièrement sensibles à ces variations.

Une transformation profonde de la structure des crédits

La progression des taux ne raconte pas tout. La structure même des crédits accordés évolue, et cette transformation a un impact direct sur la capacité des ménages à emprunter.

Le recul des prêts longs

Les prêts de 25 ans et plus représentaient encore 51,9 % de la production au premier trimestre 2025. En octobre, leur part est tombée à 44,7 %.
À l’inverse, les prêts compris entre 20 et 25 ans progressent fortement, passant de 29,6 % à 35,9 % sur la même période.

Cette évolution montre que les banques cherchent à limiter leur exposition au risque, en réduisant les durées les plus longues, historiquement utilisées pour absorber la hausse des prix et maintenir la solvabilité des ménages.

Une capacité d’achat qui s’effrite

Pour les emprunteurs, cette évolution se ressent immédiatement :

  • L’annuité moyenne pour un emprunt de 100 000 € reste stable depuis janvier 2025,

  • mais elle est 18,5 % plus élevée qu’en 2021.

Autrement dit : même si les mensualités cessent de grimper, leur niveau reste bien supérieur à celui d’avant la crise des taux. Et comme les durées longues sont moins proposées, il est plus difficile de compenser la hausse des prix des logements.

Dans les Yvelines, et particulièrement sur des secteurs attractifs comme Maurepas et Élancourt, cet effet se fait sentir : les ménages voient leur capacité d’achat diminuer alors que la demande reste soutenue.

Une reprise du marché, mais déjà en ralentissement

Le marché immobilier avait commencé à reprendre des couleurs après plusieurs années de rationnement du crédit, notamment depuis les recommandations du HCSF de 2019. Mais cette reprise se tasse déjà.

Les primo-accédants toujours les plus touchés

Entre 2019 et 2024, le marché de l’accession à la propriété a reculé de 29,4 %, dont 36,2 % rien que pour les primo-accédants.
Ces ménages, déjà fragiles, subissent de plein fouet :

  • la hausse des taux,

  • la réduction des durées longues,

  • l’augmentation des exigences d’apport personnel.

Ce phénomène explique la baisse historique des constructions neuves et le ralentissement du marché de l’ancien, y compris dans les communes dynamiques des Yvelines.

Un freinage confirmé par les chiffres

Les niveaux de production de crédits progressent encore, mais beaucoup moins vite qu’au printemps :

  • +24,3 % en septembre, contre +52,3 % en avril selon la Banque de France.

  • +28,3 % en septembre, contre +49,2 % en mars selon Crédit Logement / CSA.

Et malgré cette reprise, la production de crédits sur les 9 premiers mois de 2025 reste 30,7 % inférieure à celle de 2019.

La fragilité est donc réelle et largement sous-estimée par les indicateurs globaux.

Va-t-on vers une nouvelle hausse des taux ?

Tous les voyants pointent dans la même direction

L’environnement actuel favorise clairement une poursuite de la hausse des taux :

  • tensions croissantes sur les taux obligataires,

  • BCE immobile face au ralentissement économique,

  • fin d’année propice au renforcement des marges bancaires,

  • montée des risques de défaut.

Dans ce contexte, le taux moyen des crédits immobiliers devrait dépasser 3,20 % d’ici fin 2025, voire 3,25 % selon les arbitrages bancaires.

Un éventuel répit… mais pas avant début 2026

Historiquement, les banques relancent leurs opérations commerciales entre février et mars, quand la demande repart.
On peut donc s’attendre à un léger assouplissement au printemps 2026, mais il sera probablement ciblé sur les profils les plus sûrs.

Ce qu’il faut retenir pour les acheteurs à Élancourt et Maurepas

La période actuelle est exigeante pour les emprunteurs, mais elle n’est pas sans opportunités.
Pour résumer :

  • Les taux augmentent progressivement et devraient continuer à grimper.

  • Les durées longues deviennent plus rares, réduisant la capacité d’emprunt.

  • Le marché reste dynamique mais fragile.

  • Une fenêtre plus favorable pourrait s’ouvrir au printemps 2026.

À Élancourt, Maurepas et dans les Yvelines, où la demande reste soutenue, une préparation minutieuse du financement devient essentielle pour sécuriser un projet d'achat. Côté vendeurs, ayez en tête ces éléments au moment de fixer votre prix de vente ou de négocier une offre. Il se pourrait bien que la situation ne vous soit pas plus favorable dans les mois à venir.

Foire aux questions

Comment la hausse des taux immobiliers influence-t-elle le prix de vente de mon bien à Élancourt ou Maurepas ?

La hausse des taux réduit la capacité d’emprunt des acheteurs, ce qui peut allonger les délais de vente si le prix n’est pas adapté au marché local. Une estimation précise et actualisée est essentielle pour éviter que le bien ne perde en attractivité dès les premières semaines de mise en vente. Il devient plus que jamais d'adapter l'offre à la demande et pas uniquement se comparer par rapport aux annonces en ligne.

Dois-je vendre maintenant ou attendre une éventuelle baisse des taux en 2026 ?

Le marché reste dynamique dans les Yvelines malgré un contexte tendu. Si vous vendez sur Élancourt ou Maurepas, si vous fixez un prix de vente cohérent avec les attentes et les capacités du marché, alors il n'y a aucune raison d'attendre. En revanche si vous souhaitez "maximiser" vos gains, attendre le milieu de l'année 2026 peut-être une stratégie gagnante.

Comment optimiser ma mise en vente alors que les taux augmentent ?

Une stratégie claire est nécessaire : prix juste, valorisation du bien, diffusion professionnelle, ciblage des acheteurs solvables et accompagnement sur leur financement. Plus la conjoncture est serrée, plus la présentation et le suivi de dossier deviennent déterminants pour sécuriser la vente. C'est là que j'interviens avec tout mon professionnalisme, mes outils et ma connaissance du secteur.

Pourquoi les taux de crédit immobilier augmentent-ils en 2025 ?

La hausse des taux obligataires, la prudence des banques et le maintien de la politique monétaire de la BCE entraînent une augmentation progressive des taux immobiliers. Cette tendance devrait se poursuivre au moins jusqu’au début 2026.

Les acheteurs peuvent-ils encore obtenir un financement facilement dans les Yvelines ?

Oui, mais les banques sont plus sélectives. Un dossier solide, un apport cohérent et une situation financière stable permettent encore d’obtenir de bonnes conditions. Les secteurs attractifs comme Élancourt et Maurepas restent bien servis, même si la marge de manœuvre des ménages diminue.